La Renfe, deuxième concurrent pour la SNCF en France

Après Trenitalia en décembre 2021, la compagnie espagnole Renfe arrive en France le mois prochain. Nous détaillons ainsi dans cet article les lignes concernées et expliquons pourquoi la concurrence met autant de temps à se développer en France…

 

La Renfe arrive en France cet été avec deux lignes

Dès le mois prochain, la Renfe lance deux lignes entre la France et l’Espagne :

• Lyon – Barcelone à partir du 13 juillet. Cette ligne dessert les villes de Lyon, Valence, Nîmes, Montpellier, Béziers, Narbonne, Perpignan Figueras, Gérone et Barcelone.
• Marseille – Madrid à partir du 28 juillet. Cette ligne dessert les villes de Marseille, Aix-en-Provence, Avignon, Nîmes, Montpellier, Béziers, Narbonne, Perpignan Figueras, Gérone, Barcelone Tarragone, Saragosse et Madrid.

Dans un premier temps, seul un aller-retour quotidien sera effectué sur ces deux lignes. Pour se rendre à Barcelone, il faudra compter 3 heures de trajet depuis Montpellier, 4 heures depuis Lyon et 4 h 30 depuis Marseille. Pour Madrid, il faudra compter à 6 h 15 de Montpellier et 7 h 45 de Marseille.

Dans un second temps, à la fin de l’année ou en début d’année prochaine, la Renfe devrait arriver sur l’axe Paris – Barcelone. Des lignes entre Toulouse et Barcelone et Bayonne et Saint-Sébastien au Pays basque sont également au programme pour 2024. Nous vous en parlerons très bientôt !

Par ailleurs, chez KelBillet, nous travaillons actuellement pour référencer ces offres Renfe sur notre moteur de recherche. Ça sera disponible prochainement et vous pourrez ainsi réserver ici vos trajets sur ces lignes France – Espagne !

 

Une concurrence toujours pas sur les rails

L’arrivée de la concurrence est une bonne chose pour faire baisser les prix. Comme ce fut le cas dans les pays voisins, en Italie ou en Espagne par exemple. Cependant, en deux ans et demi d’ouverture à la concurrence, celle-ci se montre très timorée… et il y a plusieurs raisons à cela.

Tout d’abord, le ferroviaire demande beaucoup d’argent. Une rame de TGV neuve coûte ainsi au moins 30 millions d’euros (il y a peu voire pas de trains d’occasion homologués pour rouler en France). Et pour lancer une compagnie, il faut plusieurs trains. De plus, la livraison de trains neufs demande plusieurs années.

Aussi, pour faire rouler des trains, les compagnies doivent faire des demandes de sillons (des créneaux horaires pour circuler sur les voies). Mais ceux-ci peuvent prendre deux à quatre ans avant d’être accordés. Et nous sommes seulement qu’à moins de 3 ans après l’ouverture à la concurrence.

Et pour finir, petite particularité française, un boîtier spécifique (KVB) est nécessaire pour faire circuler les trains sur le réseau français (où une grande partie n’est pas encore aux normes européennes ERTMS). Mais ces boitiers ne sont plus construits par Alstom. Et la SNCF – qui les détient tous – ne souhaite pas s’en séparer… ou avec des conditions pas très favorables pour ses concurrents.

Résultat, après deux ans et demi de concurrence, seulement 2 compagnies sont venues en France sur 3 lignes… Mais d’ici quelques années, ces acteurs et d’autres devraient tout de même finir par se développer sur tout le territoire.

Pour en savoir plus sur la concurrence qui se joue actuellement en France sur les rails, on vous recommande aussi l’excellent reportage de Radio France sur le sujet.

 
En attendant, quelle que soit votre destination, comparez facilement les modes de transport et les prix des billets grâce au moteur de recherche multi-transports de KelBillet !

 

Crédits photo : Vlada11 via Pixabay + carte Renfe

Ecrit par Victor de KelBillet le 27 juin 2023