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Les gares routières : bientôt une nouvelle jeunesse ?

Bus

Et si les gares routières se refaisaient une beauté suite à la promulgation de la loi Macron ? C’est en tout cas le souhait de nombreux acteurs du transport de voyageurs en bus.

 

Infrastructures insuffisantes actuellement

Pour Michel Seyt, président de la Fédération Nationale des Transports de Voyageurs (FNTV), « on ne peut pas imaginer que la prise en charge des passagers se fasse au bord de la route ». Mais cela devrait être le cas pendant quelques mois pour un certain nombre de villes desservies par les bus puisque selon Jean-Marc Janaillac, le patron de Transdev qui a lancé isilines au mois de juin, « une préfecture sur deux n’a pas de gare routière ».

La mise en place de la loi Macron devrait permettre de changer la donne puisque d’ici la fin de l’année, le gouvernement définira le cadre de développement des gares routières. Cependant, Pierre Gourdain, Directeur Général de Flixbus France précise : « Ça prend beaucoup plus de temps de construire les gares routières que de mettre des cars sur les routes ». Sonia Arhainx, directrice du projet isilines, enchérit : « on continue à opérer sur les points d’arrêt existants, qui peuvent absorber un petit flux. Mais il est évident que quand l’ensemble des acteurs se sera lancé et que le marché de l’autocar sera devenu bien plus large, on va avoir un vrai problème ».

Un problème que l’Allemagne a également connu lors de la libéralisation du secteur. Selon Laurent Guihéry, professeur en sciences des transports à l’université de Cergy-Pontoise, « les opérateurs ont été débordés par le succès […] Et comme il n’y a pas là non plus de bon réseau de gares routières, les arrêts sont parfois signalés par un simple autocollant sur un poteau au coin d’une rue… »

 

Les opérateurs prêts à investir dans la création de gares

Si à l’heure actuelle, le modèle de financement des gares routières n’est pas encore défini, les compagnies de bus sont prêtes à investir afin d’avoir les infrastructures nécessaires au développement du bus.

Ainsi, Starshipper envisagerait d’implanter une gare à Bordeaux : « dans le quartier de la gare, il y a des friches industrielles qui sont commercialisées aujourd’hui, pourquoi ne pas proposer à la mairie de prendre un terrain et nous, opérateurs, au singulier ou au pluriel, de créer une gare routière ».

Tout comme les gares SNCF, les gares routières pourraient devenir de véritables lieux de vie notamment avec des centres commerciaux, restaurants, kiosques à journaux, … Ces gares deviendraient également des véritables lieux d’informations pour les voyageurs empruntant les compagnies qui y sont implantées. Pour Pierre Gourdain, SNCF aurait tout intérêt à utiliser ses terrains en friches pour développer les gares routières.

Mais où seront placées ces gares ? Une question centrale selon la FNTV qui se demande si les opérateurs seront prêts à « pénétrer en centre-ville, avec le temps perdu que cela pourrait entraîner, ou choisiront-ils des arrêts à l’extérieur, par exemple en bout d’une ligne d’un réseau de transport urbain ? » Réponse dans les prochains mois !

Sources : La Croix, Boursorama, BFMTV

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A propos de l'auteur : Alexandre de KelBillet

Alexandre de KelBillet

Passionné par le web et la rédaction, j'interviens auprès de KelBillet comme rédacteur web. Amoureux de la Bretagne, de Londres et de la Moselle, je suis un adepte des transports en commun pour m'y rendre. Signe particulier : je sais mieux me repérer à Londres qu'à Rennes, ma ville natale.

a écrit 2805 articles sur le blog de KelBillet.

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